Les marches des fiertés parisienne aura lieu le samedi 27 juin (Départ 14h00, Place Edmond Rostand). A cette occasion, la FSU a rencontré Amandine Miguel, porte-parole de l’Inter-LGBT.


La loi Taubira vient d’avoir deux ans, quel bilan en tirez-vous ?

L’adoption de la loi a été une victoire, mais nous sommes toujours dans l’attente de franchir une nouvelle étape pour la reconnaissance de nouveaux droits. Il y avait notamment la promesse d’ouvrir la PMA à toutes les femmes, qui est sans cesse repoussée, et nous attendons une prochaine loi pour les droits des personnes « trans », pour faciliter la reconnaissance légale rapide, transparente et accessible de l’identité des personnes sur la base de l’auto-détermination.

Les LGBT-phobies sont toujours présentes dans notre pays ?

Oui, le rapport annuel 2015 de SOS homophobie a montré qu’il y a plus de 41% de hausse des actes homophobes par rapport à l’année précédant le débat relatif à la loi « mariage pour tous ». Le débat dans notre pays a donné lieu – et encore aujourd’hui – à des discours « décomplexés » de personnalités politiques, le déferlement de haine LGBT-phobe dans les rues entre 2012 et 2013 n’est pas resté sans conséquences pour les personnes lesbiennes, gaies, bi et trans.
Seule l’adoption de nouveaux droits pour tous permettra d’endiguer ce fléau, le gouvernement actuel a donc une responsabilité.

Vous avez adopté pour la prochaine marche des fiertés le slogan « multiples et indivisibles », pour quelles raisons ?
Nous, les lesbiennes, gays, bisexuel-le-s et trans faisons face à de multiples discriminations et violences LGBTphobes. Au quotidien, nos identités multiples s’additionnent à d’autres discriminations, d’autres violences : privilèges sociaux liés aux dominants (le fait d’être un homme, un blanc, hétérosexuel…). Nous menons donc une lutte transversale, avec celles et ceux qui luttent contre le racisme, le sexisme, la précarité. En obtenant de nouveaux droits, on fait avancer toute la société, cela profite à tous.