En ces premiers jours de 2009 je tiens bien sûr à adresser à chacun tous mes vœux pour lui et les siens. Vœux de bonheur, de santé, de solidarité.
En formulant ces vœux je ne peux oublier en même temps combien est dramatique la situation dans la bande de Gaza. Cela concerne tout un chacun et le mouvement syndical ne peut y rester indifférent : c’est pourquoi je tiens non pas seulement à souhaiter mais exiger l’arrêt de l’intervention militaire israélienne et demander que notre pays et la communauté internationale fassent enfin le nécessaire pour construire une paix juste et durable dont la condition est le respect du droit international, la reconnaissance des droits du peuple palestinien et celle du droit de tous les peuples de la région à la sécurité et à des états aux frontières sûres et reconnues.

Dans notre pays mon vœu est que notre syndicalisme réussisse à imposer d’autres réponses à la crise que celles mises en avant jusqu’à aujourd’hui. Et c’est loin d’être un vain souhait. Dans l’éducation nous avons pu construire un mouvement social puissant, durable et déterminé qui a marqué la fin 2008. Unitaire, soutenu par l’opinion, il a obtenu de premiers reculs d’un gouvernement mis en difficulté. Ces reculs ne peuvent qu’encourager à poursuivre ; et l’appel unitaire à une nouvelle journée de manifestations dans toute la France le samedi 17 janvier, réunissant personnels, parents, jeunes, militant associatifs, offre une occasion de montrer une nouvelle fois notre combativité et notre détermination. Dans le supérieur et la recherche, la protestation est aussi massive et durable : elle s’exprimera le 17 mais également tout au long de la période. Et l’accord de l’ensemble des organisations syndicales françaises pour une journée nationale interprofessionnelle de grèves et de manifestations le 29 janvier constitue un pas d’autant plus décisif qu’il s’accompagne d’une plate-forme détaillée dans laquelle les personnels de l’éducation et de la fonction publique peuvent se reconnaître. C’est l’occasion d’un « tous ensemble » inédit qui est susceptible de peser et qui peut avoir des suites.

C’est pourquoi j’invite chacun à ne pas se contenter de vœux et de souhaits mais à retrousser ses manches pour que le mouvement social en 2009 impose enfin les réponses que notre société attend.

Gérard Aschieri