Avec 35 % d’agents contractuels, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche détient le triste record du plus haut taux d’emplois précaires de toute la Fonction publique. En effet, 40 % des personnels BIATSS, 30 % des personnels enseignants et 20 % des chercheur.euse.s sont en CDD. A cela il faut ajouter les plus de 130 000 vacataires qui assurent des cours dans nos établissements. Le protocole Sauvadet, s’il a permis la titularisation d’une partie des personnels non enseignants, est contourné par beaucoup de DRH d’établissements qui ne renouvellent pas les contrats au-delà de 5 années afin de ne pas devoir « CDiser » les agents. Ce dispositif arrivant à son terme, la FSU intervient actuellement auprès du ministère de l’action et des comptes publics pour garantir un dispositif de titularisation plus satisfaisant.

L’ « autonomie » des établissements a permis aux gouvernements successifs de déléguer la baisse du financement par étudiant.e aux directions locales. En effet, la hausse du nombre d’étudiant.e.s (plus 250 000 en 8 ans soit + 11 % ) n’a pas été accompagnée par une hausse comparable du budget de l’enseignement supérieur (+ 8 %). Il en a résulté l’impérieuse nécessité de gérer la pénurie et de réaliser des économies qui ont engendré des réductions de l’offre de formation et surtout une baisse de l’emploi titulaire au profit de l’embauche de personnels contractuels moins bien rémunérés et plus « flexibles » en cas de difficultés budgétaires. Entre 2009 et 2017, ce sont 7 000 emplois titulaires qui ont été perdus tandis que sur cette même période 14 000 contractuel.le.s étaient recruté.e.s par les établissements. Actuellement si le nombre d’enseignant.e.s-chercheur.euse.s titulaires baisse et que le nombre d’agents non enseignants titulaires progresse, c’est principalement dû au dispositif « Sauvadet » pour lequel, les agents de catégorie A ne sont pas éligibles. La FSU agit auprès du ministère pour qu’un nouveau dispositif soit mis en place qui permette une meilleure prise en compte des emplois des corps d’enseignant.e.s, de chercheur.euse.s et d’enseignant.e.s-chercheur.euse.s.