Aujourd’hui, le gouvernement s’attaque à la Fonction publique. Sans connaître à ce jour les annonces qui seront faites dans le cadre d‘Action Publique 2002, le projet qu’il a mis sur la table est clair: réduction des missions publics, fin du paritarisme, recrutement massif sur contrat, aucune mesure de revalorisation salariale… Un programme assumé d’effacement de tout ce qui fait l’unité du service public. Un changement de paradigme dont il faut prendre la mesure. C’est, selon les vœux d’Emmanuel Macron, l’État pensé et «géré» comme une entreprise qui prend forme et modifie en profondeur notre modèle social, notre société aussi.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche public, ces mesures ne vont qu’aggraver la situation. L’Enseignement supérieur accueillera 65 000 étudiants de plus à la prochaine rentrée. La Cour des comptes note que 19 300 postes sont gelés, ce qui correspond à dix universités… Et le gouvernement s’échine à organiser la sélection au lieu d’offrir à l’université les moyens de répondre à l’attente de formation d’une jeunesse et aux besoins d’élévation du niveau de connaissances et de qualifications indispensable à l’avenir de notre société.
Et la recherche publique n’est pas mieux considérer puisqu’elle pâtit d’une faiblesse de financement criante depuis les années 2000 avec un déséquilibre en faveur du financement par appels à projets qui met en danger la recherche de base et le progrès des connaissances.

Pour la FSU, il est urgent de travailler à un enseignement supérieur universel, libre des pressions et à la portée de tous les publics, à une recherche scientifique suffisamment désintéressée pour lancer des investigations dans des directions inexplorées … Seul le service public peut offrir ce cadre.

C’est possible si nous faisons prévaloir des alternatives aux politiques actuelles.
La FSU s’engage, avec vous, à préciser et à porter des propositions pour faire face aux défis et besoins de l’ESR: réduire la précarité et développer les emplois titulaires afin d’offrir aux personnels, quels qu’ils soient (administratifs, enseignants, chercheurs …), plus de stabilité, leur permettre de travailler davantage dans la durée, garantir mieux aussi leur nécessaire indépendance et liberté de recherche, améliorer les conditions de travail, revaloriser les salaires, ouvrir des places en nombre suffisant pour répondre aux demandes des étudiant-es, les accompagner mieux pour assurer leur réussite, investir à la hauteur des besoins, développer l’emploi scientifique …

Engagée-es au quotidien est une réalité pour la FSU. Avec vous c‘est possible !