Pourquoi Trump a-t-il décidé de se retirer de l’Accord de Paris ?
Trump fait un choix clair : mettre son mandat au service des intérêts de l’industrie fossile, une industrie fossile elle-même engagée dans une bataille pour sa propre survie, face à l’absence de renchérissement du prix du baril couplée à la baisse du prix des renouvelables.

Quelle est la viabilité de ce protocole après le départ des États-Unis ?
L’Accord de Paris énonce une ambition (maintenir le réchauffement à +2 °C, voire +1,5 °C), mais ne dit rien de sa mise en œuvre, laissée à l’appréciation des États. C’est l’idée d’une « prophétie auto-réalisatrice », qui vole aujourd’hui en éclat.
Mais l’Accord de Paris débouche toutefois sur une feuille de route évidente : les gisements de charbon, de gaz et de pétrole actuellement exploités sont tellement grands qu’ils sufsent à ce que le réchauffement dépasse les +2 °C. Il faut donc geler le développement de nouvelles infrastructures.
Il faut procéder à l’inverse de Trump : assumer des politiques qui vont à l’encontre des intérêts de l’industrie fossile, au nom de notre intérêt et de notre avenir communs.

Quelles sont les perspectives du mouvement contre le réchauffement climatique à l’échelle nationale et internationale ?
Bloquer le développement des nouvelles infrastructures fossiles – par des actions de désobéissance civile, mais en ciblant également les banques et les investisseurs qui soutiennent ces projets. Au-delà, la question des sanctions envers les États-Unis (et tous les acteurs, publics comme privés) qui ne respecteraient pas l’Accord de Paris,
doit être posée.