En décidant deux nouvelles journées d’action le 28 octobre et le 6 novembre, l’intersyndicale poursuit la mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Soutenu par l’opinion publique, ce mouvement est conforté par la mobilisation de la jeunesse consciente des risques qui pèsent sur son avenir. Ceci montre le caractère intergénérationnel de ce mouvement et l’urgence du débat de société sur les retraites, l’emploi et le pouvoir d’achat.

Ce que les salariés du public et du privé, les jeunes, les chômeurs et les retraités ont jugé injuste, inefficace et inacceptable avant le vote du projet de loi au parlement, le restera après ce vote. C’est pourquoi la FSU continue de demander de réelles négociations pour une autre réforme des retraites. Car il existe bien une alternative à ce projet en termes d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’étude…Il est possible de construire une réforme des retraites juste, solidaire et durable. C’est bien ce qu’attendent des millions de salariés.

Dans les départements et dans les différents secteurs d’activité, les actions se poursuivent : blocages, manifestations départementales, initiatives diverses et grèves reconductibles. La FSU soutient ces actions et ces grèves. Elle appelle à les élargir et généraliser encore dans les jours qui viennent. La FSU condamne l’intervention des forces de police contre des manifestants ou des grévistes, de surcroît particulièrement violente à l’égard des jeunes ces derniers jours, et qui remettent en cause le droit de manifester et le droit de grève.

En s’obstinant à ne pas répondre, le gouvernement fait le choix d’imposer une réforme injuste et inefficace majoritairement rejetée.
Il prend le risque de rater un rendez-vous majeur pour l’avenir et les retraites.
C’est pourquoi la FSU demande au gouvernement de retirer son projet et d’entendre nos propositions.

De nouveaux passages en force n’arrêteront pas ce mouvement profond, ni même le vote de la loi. Ensemble, salariés du public et du privé, jeunes, chômeurs et retraités sont déterminés à ne pas laisser passer cette réforme.