Communiqué FSU
Les lilas le 24 juin 2008

Les propositions avancées par le ministre de la fonction publique à l’occasion de la première séance de négociations salariales confirment que le « gagnant-gagnant » tant vanté pour les fonctionnaires se traduit en réalité par un dramatique « tous perdants » où suppressions de postes et pertes de pouvoir d’achat se combinent.

Le contexte de ces négociations, qui sont censées porter sur la période 2009-2011 est marqué par une inflation prévue par l’Insee de l’ordre de 3,2% pour 2008 avec notamment une flambée du prix du pétrole qui risque de se prolonger ; le minimum Fonction Publique va passer de nouveau en dessous du SMIC au 1er septembre 2008, écrasant encore plus la grille ; selon l’Insee, le Salaire Moyen Par Tête lui même va progresser moins que l’inflation.

Or les propositions du gouvernement ignorent cette réalité : elles avancent une augmentation générale de 0,8% en 2009 et 0,5% les années suivantes ; Pour 2008, la seule réponse faite par le ministre en séance est une adaptation de la Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat dont la portée est limitée et qui vient d’être instaurée, et qui n’est même pas encore payée pour la période 2004-2007.

En fait, cela revient à conforter et aggraver les mécanismes qui tirent vers le bas l’ensemble des rémunérations et déstructurent la grille indiciaire.

Ces propositions de « rénovation » de cette grille et des régimes indemnitaires risquent en réalité de déboucher sur une individualisation accrue qui est de nature à mettre à mal les solidarités et rendre encore plus difficile la mobilité que le gouvernement prétend promouvoir.

C’est bien une dégringolade programmée des rémunérations que propose le gouvernement.

S’il veut répondre à l’impatience des salariés il doit en tant qu’employeur se montrer exemplaire. C’est d’autant plus urgent que la faiblesse de la consommation des ménages pèse sur la croissance et l’emploi.

Cela signifie de toutes autres propositions et en priorité des mesures indiciaires pour faire face à l’inflation de 2008.