Hors classe : pas de déclassement !
Dans le premier degré, la première campagne d’accès a? la hors-classe selon les nouvelles modalités est source d’insatisfactions. Alors que le guide du rendez-vous de carrière rappelle que « les personnels enseignants, d’éducation ou psychologues de l’éducation nationale doivent pouvoir dérouler une carrière complète sur au moins deux grades », les enseignants du premier degré découvrent un avis figé et qui, le plus souvent, ne reconnaît pas leur engagement. Non seulement cet avis est démotivant et pénalisant, mais il est aussi dévalorisant. Autre injustice, en cas d’égalité, c’est l’ancienneté dans le grade qui est prise en compte et non l’ancienneté dans l’ensemble de la carrière, défavorisant ainsi les anciens instituteurs. Pourtant, l’objectif est bien que tous ces personnels accèdent à la hors-classe avant de partir en retraite. Une des réponses réside dans l’augmentation du ratio, toujours non communiqué afin de permettre l’extension des promotions. Nous demandons que ces engagements permettant des avancées en termes de déroulement de carrière et de rémunérations, soient tenus.
VŒU intersyndical
« Les modalités d’accès à la hors-classe pour 2018 ainsi que l’absence de décision concernant le taux de promotions suscitent de nombreuses interrogations et de la colère parmi nos collègues. D’une part, les avis basés sur des rapports d’inspection plus ou moins anciens, comme sur une connaissance plus ou moins réelle des enseignants engendrent de profonds sentiments d’injustice voire de mépris lorsque l’investissement quotidien n’est pas reconnu, à minima, comme très satisfaisant. De surcroît, ces avis ont un caractère pérenne et figent l’appréciation portée sur les enseignants. D’autre part, à ce sentiment d’injustice, peut s’en ajouter un autre dans les départements où, en cas de départage de barème, c’est l’ancienneté dans le corps des PE qui est prise en compte et non l’ancienneté de l’ensemble de la carrière des agents, désavantageant ainsi fortement les collègues ayant changé de corps ces dernières années. C’est pourquoi nous demandons au ministre d’intervenir immédiatement afin que : – le ratio pro/pro (C’est à dire le volume de personnels pouvant bénéficier d’une promotion) soit rapidement communiqué et corresponde à une augmentation des flux ; Abaisser les effectifs : partout ! La carte scolaire dans le premier degré n’est pas finie. Malgré les effets de manche, la mesure CP et CE1 à 12 en Éducation prioritaire a été insuffisamment budgétée et se réalise au détriment des plus de maîtres que de classes, des nécessaires ouvertures, mais aussi tout particulièrement au détriment de la maternelle et du milieu rural. Abaisser les effectifs est une bonne mesure qui doit se décliner dans toutes les classes, sur l’ensemble du territoire, dans l’Éducation prioritaire car la difficulté y est concentrée mais également partout car tous les élèves doivent pouvoir bénéficier de bonnes conditions d’apprentissage.
l’ensemble des avis puisse faire l’objet d’un recours ;
ces avis soient révisables dès l’année prochaine ;
en cas d’égalité de barème, l’ancienneté de service soit prise en compte sur l’ensemble de la carrière. »