Communiqué FSU
Les Lilas, le 1er juillet 2011
Les mesures les plus emblématiques de la réforme des retraites adoptée par la majorité parlementaire à l’automne dernier entrent en vigueur ce premier juillet : désormais 60 ans n’est plus l’âge du départ en retraite et l’âge d’une retraite au taux plein est repoussé au-delà de 65 ans. Tandis que le chômage frappe une partie importante de la population active du pays, que les entreprises continuent à licencier massivement les salariés seniors, ce choix ne peut en aucun cas résoudre les besoins de financements des retraites, et induit une baisse des pensions.
Les salariés comme l’immense majorité de la population l’ont bien compris. C’est pourquoi ils ont construit un mouvement de protestation d’une ampleur inédite à l’automne 2010 pour s’opposer à cette réforme brutale, inefficace et injuste, conduite au détriment des femmes et de l’ensemble des jeunes générations et exiger de débattre d’une tout autre réforme..
Dans la Fonction publique, la suppression de la retraite anticipée des parents de trois enfants se traduit par un gâchis humain important et une fragilisation du service public, qui perd des personnels expérimentés sans avoir anticipé sur le recrutement de leurs remplaçants (pour celles qui le seront), particulièrement dans les domaines de la santé, de l’enseignement, des services sociaux dont les métiers sont très largement féminisés.
Contraindre les fonctionnaires à prolonger leur activité aurait pu contrarier les effets du dogme gouvernemental de ne pas remplacer un départ en retraite sur 2 dans la Fonction publique ; le gouvernement a trouvé la solution au détriment des mères de famille:alors qu’elles souhaitaient poursuivre leur activité professionnelle, environ 20 000 d’entre elles ont été poussées à anticiper leur retraite, faute de voir leurs droits à pension réduits jusqu’à 30%.
Les fonctionnaires ont été particulièrement affectés par la réforme du minimum garanti de pension, entrée en vigueur dès le 1er janvier et l’aggravation de la perte du pouvoir d’achat de leurs salaires du fait de l’augmentation de la retenue pour pension.
Pour la FSU, le dossier est loin d’être clos et elle est déterminée à porter dans le débat public des prochains mois ses propositions pour le financement des droits à reconquérir en matière de retraite.