Ainsi en va-t-il de la vie politique française, polarisant quasiment tous les enjeux sur une séquence électorale unique une fois tous les cinq ans. Ce temps aussi court encourageant toutes les démagogies et discours simplistes. De ce point de vue, rien ne nous est épargné avec la cuvée 2022, des vieilles lunes sécuritaires aux idées de haine et d’exclusion des immigré-es et des musulman-es en passant, entre autres exemples, par l’exercice de dénigrement des enseignant-es auquel s’est livré le président-candidat tout récemment pour justifier son projet de casse du statut et du service public d’éducation.
Il ne s’agit pas de s’y résoudre et de nous inscrire dans cette seule temporalité. Mais la FSU intervient bien entendu dans ce débat électoral, c’est son rôle pour porter en particulier plusieurs urgences incontournables : investissements dans les services publics, revalorisation salariale massive, plan de titularisation dans la fonction publique, retraite à 60 ans à taux plein, égalité femmes-hommes dont l’égalité salariale, politique d’accueil de tou-tes les réfugié-es, changement de politique économique et sociale pour faire face à l’urgence climatique.
Sans se laisser imposer le temps du politique, il est aussi de notre responsabilité à cette heure d’appeler clairement à aller voter massivement au 1er tour de l’élection présidentielle le 10 avril 2022. En effet, nous avons besoin que les idées et revendications du monde du travail se fassent entendre aussi dans les urnes. La politique d’Emmanuel Macron a nourri les désespérances sur lesquelles prospèrent les idées d’extrême droite. Nous appelons donc à tout faire d’ici l’élection en tant que citoyen-nes et militant-es, et au moment de l’élection en tant qu’électrices et électeurs, pour que les politiques néolibérales visant notamment à réduire les services publics ou à les détruire et plus encore les projets d’extrême droite, soient battus.