Fêter l’anniversaire d’une organisation syndicale est l’occasion de faire un pas decôté pour regarder le chemin militant parcouru et de tracer des perspectives pour aller de l’avant.
Cela peut aussi amener, même involontairement, à un exercice d’auto satisfaction. Or, si nous célébrons la FSU, ce n’est certainement pas par « patriotisme d’organisation ». La FSU s’est même toujours définie comme une fédération syndicale au service de la démarche unitaire, préférant le rassemblement des personnels aux querelles d’organisations, privilégiant l’unité dès qu’elle est possible.
En 30 ans, l’impérieuse nécessité d’avoir cette pratique syndicale n’a pas pris une ride.
Si nous sommes fier·es de la FSU, c’est qu’elle fait la preuve au quotidien qu’on peut être « proche des collègues » et porter haut un combat de société, et que non seulement ces deux aspects de la « besogne syndicale » ne s’opposent pas, mais que c’est même précisément l’ancrage dans la réalité des professions qui donne toute sa force au projet politique en le connectant au réel des travailleuses et des travailleurs.
En 30 ans, la FSU a aussi œuvré pour que le syndicalisme soit plus uni, pour que les divisions historiques du syndicalisme français puissent être dépassées. Cette tâche de longue haleine commence à porter ses fruits avec un travail en commun qui s’est approfondi en particulier avec la CGT et Solidaires.
En ce moment de bilan que constitue un anniversaire, nous prenons en tous cas la mesure de la responsabilité qui est la nôtre pour dessiner et faire advenir d’autres possibles, un autre chemin que celui dans lequel l’extrême droite voudrait attirer la population, un autre futur que la course à l’abîme dans laquelle nous entraîne assurément le capitalisme. 30 ans, c’est à la fois la jeunesse et la force de l’âge, la FSU a encore beaucoup à apporter, continuons à construire le syndicalisme unitaire dont le monde du travail et a société toute entière ont besoin