Communiqué de presse
Les Lilas le 9 juillet 2008
Le Premier ministre vient d’annoncer 30 000 suppressions de postes dans la
Fonction Publique d’Etat pour 2009 tandis que le Ministre de l’Education
Nationale avance le chiffre de 13 500 dans son propre ministère… Ces
nouvelles coupes d’une ampleur inégalée viennent s’ajouter à celles des
dernières années et ne feront qu’en amplifier les conséquences dramatiques. Et
nul ne peut ignorer que ces suppressions vont augmenter les années suivantes
dans le cadre du plan triennal pour les finances publiques.
D’année en année, les Diafoirus de la rigueur multiplient purges et saignées,
ignorant les besoins et les attentes de la population et sacrifiant la richesse
collective que constituent les services publics.* *L’Etat se place lui même dans
l’incapacité d’assurer les responsabilités qui sont les siennes dans des
domaines pourtant essentiels pour la vie de chaque citoyen et plus largement
pour le pays*.* C’est un véritable démantèlement des services publics et de
leurs missions qui est ainsi programmé. Pour les personnels c’est une
dégradation de leurs conditions de travail, de leurs garanties statutaires et un
accroissement de la précarité et du chômage des jeunes.
Le ministère de l’Education nationale compte le plus grand nombre de
suppressions de postes avec 13 500 : c’est l’ensemble du système éducatif de la
maternelle à l’université qui est touché et notamment la capacité du service
public à lutter contre les inégalités et faire reculer l’échec scolaire. Les
conséquences en seront dramatiques pour les enfants issus des milieux les plus
défavorisés. Les services administratifs de l’EN sont menacés de démantèlement
au détriment de l’efficacité de la gestion du service public. Les arguments
spécieux du ministre ne changent rien à cette réalité et ne tiennent aucun
compte des retombées des dernières « coupes ».
La FSU considère que les personnels et les usagers doivent réagir; elle
proposera aux autres organisations de fonctionnaires et aux organisations de
l’éducation de mettre en place un plan d’action sur la durée dès les premiers
jours de septembre.
En tout état de cause elle appelle d’ores et déjà les personnels à se réunir dès
la pré-rentrée pour faire le point, dénoncer les situations anormales, prendre
contact avec les parents et organiser de premières actions sous des formes
diversifiées (rassemblements, manifestations, distributions de tracts…) dans
les jours qui suivent.