La FSU déplore et dénonce la minoration systématique des résultats de la mobilisation par les chiffrages officiels, qu’il s’agisse du pourcentage de grévistes ou du nombre de manifestants.
L’exemple le plus caricatural en a été fourni par le chiffre des manifestants à Paris donné par la préfecture de police : les 9000 manifestants soi disant recensés par la police ne correspondent en rien à la réalité d’une manifestation dense et puissante et n’ont rien à voir avec ce qu’ont pu constater tous les observateurs présents.
Tout aussi caricaturale est la nouvelle méthode de comptage des grévistes imposée par le ministère qui consiste à rapporter le nombre de grévistes en début de matinée non pas aux personnels censés être de service à ce moment mais à la totalité des personnels : ce procédé conduit à diviser par deux ou trois le pourcentage de grévistes affiché !
Dans le même ordre d’idées on peut se demander pourquoi le ministre ne publie pas département par département les chiffres d’intentions de grève dans le premier degré qu’il a fournis aux mairies.
En réalité ces méthodes sont destinées à permettre au ministre de l’Education Nationale de minimiser la mobilisation et de transformer un mouvement puissant et majoritaire en une journée sans signification et une action « démodée ».
Est-ce une façon de donner raison au Président quand il affirmait que lorsqu’il y avait grève plus personne ne s’en apercevait ?
Ce n’est pas en sous-estimant ainsi la mobilisation et en niant la réalité que l’on pourra construire un dialogue social digne de ce nom et sortir du conflit.
Il est temps d’ouvrir de véritables négociations et tenir compte de l’avis des acteurs du système éducatif !