L’intervention télévisée du Président de la République a été marquée
par la force de la mobilisation du 29 janvier. Cependant les
organisations syndicales CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO, FSU,
Solidaires, UNSA considèrent que les réponses apportées jusqu’à
présent restent loin des attentes et des exigences portées par la
mobilisation du 29 janvier et leur déclaration intersyndicale du 5
janvier.
L’annonce d’une réunion des partenaires sociaux le 18 février avec la
formulation d’un certain nombre de pistes constitue un élément
important. Mais malgré un changement de ton le Président de la
république maintient pour l’essentiel ses orientations en matière de
politique économique et sociale.
Les organisations syndicales attendent de la réunion du 18 février que
le gouvernement apporte des réponses concrètes et engage les
discussions nécessaires à l’ensemble des revendications de la
déclaration intersyndicale. Elles attendent également que le patronat
prenne ses responsabilités.
C’est pourquoi les organisations syndicales estiment indispensable de
maintenir la pression dans l’unité d’action. Elles appellent à
poursuivre les actions engagées dans les secteurs professionnels et
les entreprises et à prendre toutes les initiatives pour construire
les mobilisations nécessaires.
Elles décident d’une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le
19 mars. Elles se retrouveront le 23 février pour évaluer les
résultats de la réunion du 18 février et préciser le sens, le contenu
et les modalités de cette journée sur la base de leur déclaration
intersyndicale du 5 janvier :
Donner la priorité au maintien des emplois dans un contexte de crise
économique.
Améliorer le pouvoir d’achat, réduire les inégalités dans les
politiques salariales.
Orienter la relance économique vers l’emploi et le pouvoir d’achat.
Préserver et améliorer les garanties collectives.
Réglementer la sphère financière internationale.
Paris, le 9 février 2009