Communiqué SNES- SNUEP- SNESUP – SNEP – SNUIPP
Paris, le 16 mars 2010
Mardi 16 mars à l’invitation du MEN, une séance réunissant l’ensemble des organisations syndicales devait porter sur l’examen d’un projet d’arrêté concernant un nouveau cahier des charges de la formation des enseignants. Nos organisations ont rappelé leur demande d’abandon de la réforme et des textes liés à la formation, ainsi que l’organisation de l’année de stage (2/3 en formation).
Le projet présenté par les représentants du MEN, en l’absence du MESR, illustre toutes les impasses dans lesquelles se trouve le projet dit de « mastérisation » tel que conçu par le gouvernement. Le modèle de formation avancé persiste à présenter une véritable dichotomie entre les aspects disciplinaires et professionnels, les premiers relevant du seul master et les seconds de l’accompagnement sur le terrain. Ce qui non seulement est artificiel, mais inopérant et contraire à une formation en alternance. Ce projet de cahier des charges exclut tout cadrage concernant les volumes horaires d’enseignement. Il supprime toute référence à un cadre national de plan de formation et ne mentionne pas les IUFM. Il ne préconise aucune coopération d’universités au niveau d’une académie.
Concernant la formation post-concours -uniquement sous la responsabilité du rectorat- concédée par le gouvernement à la suite du mouvement de l’an dernier, aucun rôle obligatoire aux Universités (UFR ou IUFM) n’est désormais envisagé. Enfin, il ne fait référence à aucune réduction de service pour les fonctionnaires-stagiaires et rajoute la formation « hors-temps de service », ce qui procurerait aux stagiaires une charge de travail insupportable, empêcherait toute alternance et articulation entre théorie et pratique. L’ensemble contribuerait à dégrader gravement la qualité de la formation en en rejetant toute la responsabilité sur les tuteurs. Ce n’est pas la réécriture à la marge du projet de texte annoncé en fin de séance qui permettrait de sortir de l’impasse. Nous rappelons notre exigence d’une année de formation post-concours en alternance (1/3 en établissement, 2/3 en formation). Il est inconcevable que le ministère s’entête à publier un nouveau texte alors que tous les acteurs concernés demande l’abandon de la réforme et sa totale remise à plat.