Communiqué FSU
Les Lilas, le 1er mai 2010
Comme dans tous les pays, le 1er mai a rassemblé en France des centaines de milliers de personnes dans de nombreux cortèges, très revendicatifs, dans toute la France. Emploi, salaires, retraites étaient au cœur des revendications.
A 10 jours du sommet social et au moment où s’ouvrent les discussions sur les retraites, les salariés, du public comme du privé, les chômeurs, les retraités et les jeunes ont réaffirmé leurs exigences d’amélioration des conditions de vie et de travail pour tous et montré leur capacité à se rassembler pour peser sur les choix à venir.
Face aux effets néfastes de la crise économique et sociale qui aggravent encore la situation des plus fragiles, qui creusent les inégalités, détruisent des milliers d’emplois et mettent à mal les solidarités, les salariés ont montré leur détermination à imposer d’autres choix et notamment l’urgence d’un autre partage des richesses.
La FSU refuse que les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes soient les victimes d’une crise dont ils ne sont pas responsables. Partout en Europe la dette et les déficits publics sont lourds de menaces sur les retraites, la protection sociale, les services publics… Le moment est venu de prendre au niveau de l’Union européenne des mesures pour protéger l’ensemble des citoyens, et en particulier de mettre la finance au service de la société.
En France, le gouvernement doit inverser sa politique et développer les emplois nécessaires, en finir dans la Fonction publique avec le dogme de la suppression d’un fonctionnaire sur deux partants à la retraite et avec le recours à la précarité, améliorer le pouvoir d’achat de tous et garantir l’avenir du système par répartition des retraites en garantissant une retraite de haut niveau pour tous.
Ces évolutions sont nécessaires et possibles. Après cette étape de mobilisation très réussie, la FSU demande au gouvernement d’entendre ce message. Si tel n’est pas le cas, d’autres mobilisations seront très rapidement indispensables.