Communiqué FSU
Les Lilas le 17 mai 2010
Le comité technique paritaire du ministère de l’éducation nationale est convoqué mardi 18 mai et doit examiner pour la 3ème fois en moins d’un an la réforme du recrutement des enseignants que les ministres de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur imposent contre l’avis de la communauté éducative. La présentation d’une 3ème version des décrets illustre la précipitation du gouvernement à conduire une réforme chaque jour plus dramatique pour les élèves, pour le système éducatif et pour les personnels. La FSU rappelle qu’elle demande le retrait de la réforme actuelle et la remise à plat du dossier. Elle rappelle sa demande du maintien des IUFM et de conditions de l’année de stagiaires qui permettent une véritable formation en alternance. Elle est porteuse de propositions tout autres pour élever et améliorer la formation des enseignants et des CPE.
Le déni du dialogue social se manifeste aussi sur d’autres dossiers. La FSU regrette que le ministre n’ait pas inscrit à l’ordre du jour l’examen de la situation des personnels non titulaires du ministère et de ses établissements comme la FSU l’avait formellement demandé au mois de mars dernier. Alors que le ministre de la Fonction publique annonce l’élaboration prochaine d’un projet de loi de titularisation, il est plus qu’urgent d’engager la concertation sur les modalités d’un tel plan. La garantie du réemploi est une des premières mesures attendues par ces personnels dont la précarité se trouve aggravée par le démantèlement des services et les conditions de la mastérisation du recrutement des enseignants. La FSU dénonce le mépris manifesté aux personnels des services informatiques en lutte contre le démantèlement de leurs services dont l’intersyndicale n’a été jusqu’à présent reçue que par des interlocuteurs non habilités à lui répondre.
Cette situation conduit la délégation de la FSU à ne pas se rendre à la réunion convoquée le 18 mai. Elle appelle les personnels à se mobiliser dès le 20 mai pour la formation des maîtres, à être en grève le 27 mai prochain et à participer très nombreux aux manifestations pour dénoncer l’austérité renforcée par l’annonce du gel des dépenses publiques et défendre leurs revendications en matière d’emploi, de salaire et de retraite.