Le gouvernement veut aller vite pour désamorcer une contestation qui ne cesse de s’amplifier. Avec un nouveau passage en force au Sénat en faisant voter le décalage des bornes d’âge, il a fait preuve de grand mépris et d’une nouvelle provocation face aux exigences portées par des millions de français.
Mais le 12 octobre, la mobilisation a été encore plus forte, partout en France, que lors des journées précédentes. Elle est également toujours soutenue et confortée par une opinion publique hostile à ce projet de réforme.
C’est le coeur même de la réforme qui est contestée. Car l’abandon des 60 ans ne garantit pas à terme le financement du système de retraite par répartition. Il pénaliserait tous les salariés et aggraverait le chômage notamment des jeunes. Par ailleurs cette mesure est contradictoire avec le sens de l’histoire sociale. Elle prend le risque de remettre en cause la tendance à l’allongement de l’espérance de vie.
Le gouvernement doit retirer son projet et prendre le temps nécessaire du débat de société qui n’a pas eu lieu. Il doit ouvrir de réelles négociations afin d’entendre nos propositions en terme d’emploi, de financement, de reconnaissance de la pénibilité au travail, de réduction des inégalités entre les hommes et les femmes, de prise en compte des années d’étude…
Il est encore possible de construire une réforme juste, solidaire et efficace à terme. Une réforme qui assure le système de retraite par répartition à l’ensemble des générations.
C’est pourquoi nous n’en resterons pas la !
Le gouvernement accélère les procédures, alors accélérons la riposte !
Les mobilisations se multiplient de façon diversifiée entre les journées nationales d’action : blocages, manifestations départementales, actions diverses…Des actions de grèves reconductibles, soutenues par la FSU, se développent.
Dans un contexte où la contestation s’amplifie, la FSU appelle à faire du samedi 16 octobre une nouvelle journée massive de manifestations partout en France. Et du 19 octobre, à la veille du vote au Sénat, une nouvelle journée exemplaire de grèves et de manifestations.
La FSU demande aux sénateurs de ne pas adopter cette réforme injuste.
Rien n’est joué puisque la loi ne sera adoptée qu’à l’issue du vote final de l’assemblée nationale.