Communiqué FSU
Les Lilas, le 15 janvier 2011
La fuite du dictateur Ben Ali est une grande victoire pour le peuple tunisien. Ben Ali, au pouvoir depuis 23 ans, soutenu jusqu’au bout par le gouvernement français, complice et « ami » du despote, a quitté le pays sous la pression de manifestations de plus en plus massives, expression d’une révolte de tout un peuple qui a payé un lourd tribut à la politique de Ben Ali et à la répression sanglante de ces dernières semaines.
Ce mouvement, rassemblant les jeunes, les chômeurs et précaires, les salariés, les syndicalistes, les étudiants et les enseignants, les avocats a fait preuve de courage, de détermination et d’unité. Il a mis en avant des exigences sociales et démocratiques : « le droit au travail », le « droit à une juste répartition des richesses », la « lutte contre la corruption et le népotisme », et la liberté des médias.
La FSU , solidaire avec le mouvement syndical tunisien, s’associe aux espoirs du peuple tunisien et des forces démocratiques pour que s’ouvre une nouvelle page de l’histoire en Tunisie, pour que cette victoire ne soit pas confisquée, ce qui passe par l’amnistie pour tous les militants injustement condamnés et spoliés par le régime Ben Ali, l’identification et la condamnation des responsables des massacres , la satisfaction de droits sociaux, une vie digne pour tous et des élections législatives et présidentielles.
La FSU et ses syndicats participent aujourd’hui aux manifestations dans de nombreuses villes de France et à Paris pour exprimer son soutien au peuple tunisien.