Communiqué FSU

Les Lilas, le 25 Janvier 2011

Le comité de pilotage (COPIL) de la Conférence Nationale sur les rythmes scolaires a remis aujourd’hui son « Rapport de synthèse des auditions, des débats en académie et des échanges sur Internet ». En 153 pages, le document est présenté comme « le reflet fidèle de toutes les contributions et de toutes les opinions exprimées, de ce que pensent les Français de l’organisation actuelle et des améliorations qui pourraient être apportées ».

On peut noter l’important travail de compilation des avis et propositions divers : les syndicats, les fédérations de parents, les élèves et étudiants, le monde associatif, le monde économique et social, les représentants des cultes, les ministères et institutionnels divers, les collectivités. Si l’on ajoute les synthèses des débats dans les académies et des contributions sur le site Internet, plus les comparaisons internationales et la documentation sur le sujet des rythmes, on comprend la densité du rapport, mais surtout, on ne peut que se poser la question de l’étape suivante.

En effet, dans ce rapport, tout est mis « à plat », tous les avis se valent, rien n’est hiérarchisé même si le rapport n’hésite pas à présenter comme consensuelles des pistes comme l’annualisation des services des personnels que la FSU conteste. Le COPIL doit maintenant « procéder à des consultations complémentaires », avant de remettre en mai son « rapport d’orientation » au ministre qui « avant la fin de l’année scolaire 2010-2011, présentera les orientations retenues » (lettre de mission, p 123). La vigilance s’impose donc pour que le COPIL ne préconise pas des pistes contenues déjà dans les tiroirs du ministère de l’Éducation nationale.

La FSU, première organisation dans l’Education, exige d’être écoutée et entendue dans un contexte où le service public d’éducation est mis à mal. La question des rythmes scolaires est importante et doit s’articuler avec une politique éducative ambitieuse qui sera au cœur de la grève du 10 février prochain.

L’objectif premier doit être la réussite de tous les élèves dans une école de qualité pour toutes et tous. Des questions lourdes vont devoir être traitées sérieusement, au-delà des fausses évidences ou de comparaisons internationales toujours partielles : la dimension qualitative du temps scolaire (pas « moins » d’école, mais « mieux » d’école), la culture à transmettre à tous et les programmes qu’il ne suffit pas d’alléger ; le calendrier scolaire et les enjeux autour des vacances notamment d’été ; la nécessité d’améliorer dans le même temps les conditions d’études et de vie des élèves et les conditions de travail des personnels.

La FSU entend continuer à porter ses propositions d’amélioration de l’école concernant les choix éducatifs. Une véritable concertation sur les rythmes scolaires doit s’ouvrir maintenant.