Communiqué de presse de la FSU

Les Lilas, le 12 février 2011

Dans les enquêtes d’opinion, l’emploi et la lutte contre le chômage apparaissent comme les priorités, 25% seulement des sondés étant satisfaits des décisions du gouvernement sur le sujet.

Le Président de la République a affirmé que « la lutte contre le chômage va nous mobiliser de toutes nos forces. Ca va marcher, on va tout miser sur la formation et la qualité de nos emplois ». Comment ? Par des pressions sur les entreprises et le MEDEF ? Par une autre politique de l’emploi public ? Bien sûr que non. La recette miracle serait un financement supplémentaire de Contrats Aidés en direction de chômeurs de longue durée* et des jeunes et l’obligation pour Pôle Emploi devant recevoir l’ensemble des 1,5 millions de chômeurs de longue durée dans les 3 mois qui suivent.

L’annonce de 60 000 nouveaux contrats aidés ne compensent pas les suppressions organisées dans le cadre de la politique d’austérité (-130 000). Le résultat final est donc moins 70 000 contrats aidés pour l’année 2011 !

Dans la situation actuelle du marché du travail et celle des choix politiques gouvernementaux, on ne voit pas comment vont être créés des emplois de qualité et des formations réellement qualifiantes. Le cap des 4 millions de chômeurs a été franchi. Alors même que Pôle Emploi a vu son budget diminuer de 400 millions d’euros, assorti de la suppression de 1800 postes, la convocation de 1,5 millions de personnes en 3 mois est une programmation proprement hallucinante ! Toutes les programmations d’activité vont être bouleversées, entrainant de nouvelles priorités contradictoires avec l’accompagnement, le retour à l’emploi et l’indemnisation des usagers.

Pour ces chômeurs, très éloignés de l’emploi et en situation sociale difficile, la convocation par Pôle Emploi peut se révéler produire des effets redoutables, l’absence à convocation entrainant mécaniquement des radiations administratives.

La FSU dénonce ce qui au final n’est qu’une opération d’esbroufe, un retour au traitement statistique à vision électoraliste du chômage bien éloigné des mesures sérieuses et efficaces qu’appelle la situation dramatique que vivent des millions de chômeurs et leurs familles.