Déclaration du collectif « l’éducation est notre avenir »
Paris, le 23 février 2012
Système éducatif :
pour un collectif budgétaire pour la rentrée 2012
pour une loi d’orientation et de programmation
La déclinaison des suppressions massives de postes dans les écoles, collèges et lycées -notamment professionnels- pour la rentrée 2012 est maintenant connue : partout elle se traduit par de nouvelles dégradations des conditions d’apprentissage des élèves et de travail pour les enseignants. Partout les dispositifs mis en oeuvre pour faire réussir les élèves sont mis à mal. Partout ce sont les élèves les plus défavorisés qui en paieront le prix fort, alors que jamais les inégalités n’ont été aussi élevées.
Ces suppressions interviennent de plus dans un contexte où c’est l’ensemble de la politique éducative (contenus d’enseignement, évaluations, organisation du système, formation des enseignants…) qui aggrave la situation de l’Ecole.
Mais cette politique se heurte à une montée importante des mobilisations et le début de 2012 est marqué par des initiatives revendicatives multiples rassemblant très souvent personnels, parents et lycéens (occupations, rassemblements, nuits des écoles, opérations « coeurs rouges » et autres « coups de froid sur l’éducation « , délégations, conférences de presse, grèves, manifestations, vote contre les DHG dans les conseils d’administration des collèges et lycées, refus collectif des heures supplémentaires, organisation de contre-CDEN ou de comités de Salut public…). Elles traduisent le refus de toute la communauté éducative d’une politique de régression pour les élèves et pour le système éducatif et l’exigence de remise en cause de différentes réformes mises en place pendant le quinquennat qui s’achève.
Les organisations réunies dans « le collectif l’éducation est notre avenir » appellent à poursuivre et amplifier les mobilisations notamment contre les suppressions de postes en 1er et second degré, les gels de postes dans les universités, la destruction des RASED et de dispositifs pédagogiques alternatifs, l’imposition d’heures supplémentaires aux enseignants, la dégradation des conditions de travail, cela en s’efforçant de construire des centralisations départementales sous des formes à décider localement. Il est indispensable d’interpeller les directeurs académiques des services de l’Éducation nationale, les Recteurs, le Ministre et les élus, notamment députés et sénateurs ainsi que les candidates et candidats qui briguent les suffrages des citoyens-es.
Il s’agit de peser pour :
le rejet des suppressions de postes,
un collectif budgétaire permettant des mesures d’urgence dès la rentrée 2012,
une loi d’orientation et de programmation pour une politique scolaire et universitaire radicalement nouvelle,
l’ouverture d’un véritable dialogue social.