Communiqué de presse FSU
Les Lilas, le 19 juillet 2012
La FSU a salué la création d’un ministère de plein exercice ayant en charge les sports, l’éducation populaire, la jeunesse et la vie associative.
Les décisions prises par les précédents gouvernements dans le cadre de la RGPP et de la RéATE ont entraîné une dégradation forte des services rendus au public, des conditions de travail des personnels de ces secteurs et une dilution de leurs missions. C’est pourquoi la FSU, avec la quasi-totalité des organisations syndicales du secteur Jeunesse et Sport (UNSA, CGT et FO), a immédiatement demandé « que ce ministère dispose des moyens de ses ambitions, ce qui nécessite la sortie des personnels du MSJEPVA des ministères sociaux » et la création d’un Comité Technique Ministériel spécifique.
L’intersyndicale considère que la satisfaction de ces exigences est un préalable à un véritable dialogue social. Nous avons interpellé Mmes les ministres du MSJEPVA, et de la Santé et des Affaires Sociales, M. le Premier Ministre et M. le Président de la République.
Madame FOURNEYRON vient d’écrire à la FSU. Elle reconnaît que la RGPP dans son champ de compétences s’est traduite par une dégradation du service public et des conditions de travail des personnels. Elle confirme le lancement d’une réflexion sur les missions des personnels à laquelle elle associera la représentation syndicale. Elle répond positivement à quelques questions de gestion des personnels, sans appréhender le rejet unanime du contentieux salarial et de l’individualisation de rémunérations (prime de fonctions et résultats).
Elle affirme également qu’elle met en chantier la création du CTM spécifique au MSJEPVA ce que la FSU note comme étant une première réponse positive aux exigences des organisations syndicales qui représentent 90% des personnels. La FSU sera vigilante et exigeante pour que ce premier engagement se concrétise très rapidement.
Par contre, concernant le point essentiel que représente la sortie des ministères sociaux, Mme la Ministre renvoie à des arbitrages et un calendrier lointain, liant la réponse à notre revendication aux réflexions sur la décentralisation (2013 ?) et la réforme territoriale (2014, voire 2015).
Ceci ne saurait satisfaire la FSU, au sein d’une intersyndicale unitaire, qui maintient la nécessité d’acter un changement cohérent d’ambition de service public et vient de lancer une pétition commune en ce sens.