Communiqué de presse de la FSU
Les Lilas, le 27 septembre 2012
Les chiffres du chômage du mois d’août 2012 qui viennent d’être publiés sont extrêmement préoccupants. Après ceux du mois de juillet, la catégorie A fait un bond avec 23 0900 demandeurs supplémentaires (+ 0.8%). Le chômage des catégories A/B/C concerne près de 4, 8 millions de personnes. Ceci donne un rythme de progression avoisinant les temps forts de la crise du début de l’année 2009.
La situation est particulièrement dramatique pour les chômeurs de longue durée (+21% sur 1 an) et les seniors (+15.5% sur 1 an). Elle va encore aggraver les difficultés déjà connues d’accès a l’emploi des jeunes, diplômés ou sans qualification, comme celles des femmes.
La FSU demande au gouvernement de prendre des mesures exceptionnelles comme des dispositifs spécifiques pour les seniors et les chômeurs de longue durée.
L’austérité budgétaire ne doit pas être un prétexte à ne pas augmenter les minima sociaux.
Il faut lutter contre les plans de licenciements. Les pouvoirs des instances représentatives des salariés doivent être renforcés pour permettre de bloquer les plans de licenciement. Il faut en outre prendre toutes les dispositions nécessaires à l’encontre des entreprises qui licencient alors qu’elles ont perçues des aides publiques pour la sauvegarde des emplois.
Il est urgent de permettre une relance de l’emploi. Et la création d’emplois dans tous les secteurs, privé comme public, nécessite également d’investir notamment dans les services publics, la formation et la recherche.
De facto, la convention tripartite (Etat, Unedic, partenaires sociaux de Pôle-Emploi) devient obsolète. Pour la FSU, la clause d’ajustement prévu pour modifier les plans d’activité de Pôle-Emploi doit être mise en œuvre immédiatement.
Cette situation du chômage et de l’emploi impose que soit programmée dans les meilleurs délais, sous la forme déployée lors de la Grande Conférence Sociale, une réunion de travail et de négociation sous l‘égide du 1er Ministre, réunissant tous les acteurs et toutes les forces syndicales, afin d’envisager toutes les mesures et dispositifs à mettre en œuvre pour faire reculer le chômage.
La FSU rappelle enfin que dans ce contexte de crise, les services publics jouent un rôle majeur pour les personnes les plus fragilisées. Il est donc nécessaire de les conforter et de les développer.