Comme chaque année, la FSU appelle à manifester lors de la Journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 Novembre. À Paris, la manifestation est le 23 novembre, la FSU appelle également à rejoindre les actions et cortèges qui auront lieu partout en France à cette occasion sur cette période.
Les femmes principales victimes de la crise et des conflits.
La crise économique a un impact spécifique sur les femmes, sur leurs emplois comme sur les services publics, dont elles sont les principales usagères, et ce d’autant plus que leur pays est soumis à des plans d’austérité drastiques. Dans ce contexte, il est essentiel de construire et soutenir partout où cela est possible des résistances et des solidarités internationales comme cela se fait à travers la Marche Mondiale des femmes notamment.
Dans les pays touchés par des conflits armés, les femmes sont victimes de viols massifs utilisés comme armes de guerre.
Les femmes subissent aussi un retour en force de l’ordre moral et de valeurs qu’on aurait pu croire dépassées. Ce sont les mêmes résistances patriarcales qui s’expriment dans le refus du mariage et de la parentalité pour toutes et tous, et, pour prendre des exemples récents, dans les réactions hostiles au dispositif
« ABCD égalité », destiné à lutter contre les stéréotypes à l’école primaire.
Si les luttes féministes ont permis des avancées significatives, des différences de salaires et de progression de carrière perdurent, avec leurs conséquences lourdes sur les retraites des femmes. La FSU poursuit son combat syndical pour atteindre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. C’est en ce sens qu’elle a signé le protocole Femmes/Hommes dans la Fonction publique où les inégalités sont aussi une réalité.
Les femmes subissent toujours des violences au quotidien : violences verbales, violences physiques, violences psychologiques et violences conjugales, agressions sexuelles, viols, sans compter le sexisme ordinaire relayé par les médias notamment.
Partout dans le monde, violences et inégalités ont leur source dans le système de domination masculine, même si sa concrétisation dans le quotidien peut varier selon les cultures. En filigrane, on retrouve partout des femmes infériorisées, cantonnées à la sphère domestique – ou majoritairement en charge de celle-ci -, en même temps que leur prétendue disponibilité sexuelle dont les publicitaires se servent en permanence, provoque un sentiment d’impunité de la part des auteurs de harcèlement sexuel ou de viols.
Il s’agit donc bien de lutter contre les stéréotypes, responsables des assignations de genre, car c’est d’abord dans les consciences que l’égalité doit devenir réelle.
Et la FSU milite aussi pour une loi cadre contre les violences faites aux femmes.
La FSU s’est engagée dans des campagnes en faveur de l’abolition de la prostitution. La prostitution est une violence subie majoritairement par des femmes, qui a souvent des causes économiques, et son abolition passe aussi par l’éducation. Ceci passe par des politiques publiques de développement de dispositifs d’accueil et de suivi, la suppression du délit de racolage pour les prostitué-es instaurée par le gouvernement Sarkozy, l’accès aux droits sociaux, une politique réelle d’insertion sur le marché du travail pour les personnes prostituées qui veulent sortir de la prostitution, le développement des moyens dans la lutte contre la traite des femmes et le proxénétisme.
La FSU revendique, afin de combattre le sexisme, une éducation prenant en compte les résultats scientifiques issus des études sur le genre et son inscription dans les contenus et programmes d’enseignement, de la maternelle à l’université. Elle promeut une éducation à l’égalité et à la diversité dès le plus jeune âge, qui intègrerait une éducation à la vie sexuelle et affective tout au long de la scolarité. Cette éducation à la sexualité doit aussi concerner la relation affective, le désir, le respect entre partenaires, la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie, la transphobie.
La lutte contre les violences passe par celles pour plus d’égalité !
C’est par la lutte pour une société plus juste, contre les inégalités et la précarité, que nous ferons avancer les droits des femmes et reculer les violences qui leur sont faites.
La FSU appelle à manifester pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes à Paris le 23 novembre 2013 (Montparnasse à 14h30).