Le choix de la pakistanaise Malala Yousafzaï et de l’indien Kailash Satyarthi comme prix Nobel de la Paix 2014 est symbolique à plusieurs titres.
Tout d’abord, associer deux personnes actrices de la paix de deux pays en conflit depuis des décennies est un message à portée universelle. Au Proche et au Moyen-Orient notamment, secoués une nouvelle fois par des conflits, ces valeurs de tolérance et de respect doivent prévaloir.
Ensuite, le choix de Malala Yousafzaï, jeune femme engagée pour la scolarisation des filles, correspond à une urgence absolue, celle d’une Ecole pour toutes et tous, partout. En effet, 17% de la population mondiale est encore analphabète, dont les deux tiers sont des femmes. 32 millions de filles en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas scolarisées, de même que 34 millions d’adolescentes.
Ce n’est que par la poursuite de la massification de l’accès à l’Ecole dans le monde que l’on pourra faire reculer tous les obscurantismes, promouvoir la paix et la démocratie.
La FSU salue donc ce choix des prix Nobel de la Paix. Pour qu’il ne reste pas symbolique, la France doit d’une part œuvrer au renforcement de la légitimité de l’ONU, et d’autre part peser pour des Objectifs pour le Développement post-2015 ambitieux, avec les moyens de les atteindre.