Un combat toujours d’actualité


Après des années de luttes féministes, le 26 novembre 1974 se sont ouverts les premiers débats à l’assemblée nationale qui ont permis l’adoption de la loi Veil le 17 janvier 1975 autorisant l’IVG en France. Ce combat est toujours d’actualité car ce droit est mis à mal par les choix budgétaires des gouvernements successifs qui fragilisent le service public hospitalier.

Comme nous l’avons déjà dénoncé, le dernier rapport de l’IGAS révèle que les femmes affrontent de nombreuses difficultés pour accéder aux services pratiquant l’IVG. Ainsi, la fermeture de centres d’IVG sur l’ensemble du territoire qui a pour corollaire des délais qui s’allongent, ce qui entrave parfois la possibilité de l’acte, les subventions insuffisantes aux associations féministes dédiées à cette cause qui conduisent à des lieux d’informations insuffisants et la non application effective de la loi concernant les mineures participent à remettre en cause ce droit à l’IVG en France.

La loi sur l’IVG, acquise de hautes luttes, permet à de nombreuses femmes de maîtriser leur fécondité et de ne pas mettre en danger leur vie et leur santé. Elle leur permet notamment de ne pas entraver leur scolarité ni leur carrière professionnelle et participe de leur émancipation.

Pour la FSU, ce droit ne doit pas être remis en cause par des choix budgétaires insuffisants en terme de politiques publiques. La FSU demande que des moyens suffisants soit donnés à notre système de santé publique pour rendre effectif le droit à l’IVG, pour toutes les femmes, sur l’ensemble du territoire. La FSU soutient la proposition de résolution visant à réaffirmer le droit fondamental à l’interruption volontaire de grossesse examinée ce jour par l’Assemblée nationale.