La conférence sociale pour l’emploi du 19 octobre s’est déroulée dans un climat social tendu.
La situation sociale continue de se dégrader, en témoignent les plans de restructuration successifs dans les entreprises, le taux élevé du chômage, la persistance de la précarité et des inégalités…
La méthode des Conférences sociales est à bout de souffle et peine à répondre aux préoccupations des salariés, des chômeurs, des retraités et des jeunes dont le gouvernement a dit faire sa priorité.. C’est du coup l’utilité même du dialogue social qui semble être remise en cause.
La FSU continue d’affirmer que le rôle des corps intermédiaires, des organisations syndicales est totalement indispensable pour porter les inquiétudes et les propositions des salariés. C’est pourquoi la FSU s’est adressée aujourd’hui même au Président de la République pour lui demander de réunir l’ensemble des organisations syndicales pour échanger sur les conditions du dialogue social.
La FSU avait décidé cependant de saisir cette « conférence sociale, avec l’exigence que cette dernière ne soit pas une simple opération de communication mais débouche sur des engagements et un calendrier précis, et que des discussions soient ouvertes de manière urgente particulièrement sur les questions d’emploi, de formation et de qualification.
En ce qui concerne le Compte personnel d’activité (CPA), la FSU a rappelé qu’il s’agit de développer dans notre pays une véritable sécurité sociale professionnelle pour tous (salariés, demandeurs d’emploi…) par la mise en œuvre de nouveaux droits attachés à la personne. Le CPA ne doit pas être la réponse à la dégradation du marché du travail, mais être un outil au service des salariés pour mieux articuler les différents moments de vie. Cela suppose aussi de revoir le périmètre de ce compte et les critères d’ouverture et de clôture du compte. Son extension à la Fonction publique doit être discutée, dans le respect du statut de la fonction publique, avec les organisations syndicales représentatives de la Fonction publique.
En ce qui concerne les enjeux liés à la transition écologique, la FSU a rappelé le rôle que doivent jouer les services publics dans ce processus. Il s’agit en premier lieu de la formation initiale et continue, pour ne pas simplement « verdir » des métiers existants mais au contraire inventer et former aux métiers de demain, réorienter notre industrie et notre agriculture. Cela ne pourra se faire sans un effort sans précédent pour élever le niveau de formation et de qualification, pour mieux être préparés à des parcours plus complexes et changeants. Cela suppose une mobilisation de tous les acteurs, un développement de la démocratie sociale, des moyens pour accompagner les salariés dans les phases de reconversion.
Dans la suite de cette conférence sociale, la FSU, qui a pu faire entendre un certain nombre de ses propositions veillera à être associée à toutes les concertations qui s’ouvriront sur ces différentes thématiques afin d’y porter ses revendications et ses propositions