Les résultats des concours de recrutement confirment ce que nous avions annoncé : la crise du recrutement enseignant est loin d’être derrière nous. Au vu des résultats des concours 2016, les intentions rassurantes du discours ministériel ne peuvent plus masquer la réalité d’une inquiétante aggravation.
Dans le second degré, plus de 3000 postes sont perdus dans les concours externes, internes et réservés. Certaines disciplines sont particulièrement impactées : en lettres classiques, lettres modernes et allemand où le nombre d’admis a diminué en 2016 ; en anglais, mathématiques et éducation musicale où les taux de perte sont élevés ; en biotechnologie-santé-environnement où près d’un poste sur deux n’est pas pourvu.
Dans le premier degré, ce sont 665 postes qui sont perdus, essentiellement dans les académies de Créteil et Versailles, faute d’avoir pu recruter.
Ni les campagnes de communication valorisant le métier enseignant, ni les dispositifs actuellement mis en œuvre (EAP, M1 en alternance) ne pourront suffire à résoudre le déficit croissant des recrutements. L’amélioration des conditions de travail des enseignants, la revalorisation de leurs salaires, l’amélioration de la formation initiale et continue et la mise en œuvre de véritables pré-recrutements sont indispensables pour que les professions enseignantes puissent redevenir attractives.
La FSU demande au gouvernement de prendre conscience des enjeux de la crise de recrutement actuelle et d’agir avec détermination pour enrayer une évolution très préoccupante pour l’avenir du service public d’éducation.