Alors que dans la campagne pour les élections présidentielles émergent des discours et des programmes promettant d’en finir avec « l’emploi à vie » dans la Fonction publique, la FSU rappelle aujourd’hui que la précarité n’est pas l’avenir pour les salariés du public comme du privé.
Elle rappelle également qu’aujourd’hui la Fonction publique compte près d’un million d’agents non titulaires sur plus de cinq millions d’agents. Ce sont des personnes à qui l’Administration impose des temps partiels et des salaires souvent plus faibles que ceux des fonctionnaires. Cette situation touche plus particulièrement les femmes et les jeunes.
Le statut qui est la règle (et le contrat, l’exception) n’est plus un principe respecté.
Le dispositif Sauvadet de 2012, mis en place pour résorber la précarité, est loin d’avoir réglé toutes les situations : seulement un quart des personnes concernées répondent aux critères de ce dispositif… et pour cause : ils sont pour le moins sélectifs !
C’est pour dénoncer cette situation que la FSU a rassemblé aujourd’hui des délégations d’agents non titulaires de tous les secteurs de la Fonction publique. Elle a été reçue, avec eux, en audience dans plusieurs ministères (Fonction publique, Éducation, Agriculture, Justice…) pour témoigner de cette situation et exiger une nouvelle fois un plan de titularisation et de résorption de la précarité.
Cette revendication est, pour la FSU, corrélée à l’exigence de recrutements de titulaires en nombre suffisant pour faire face aux besoins.
A l’issue de cette journée, la FSU se tourne vers le gouvernement et les parlementaires pour exiger d’en finir avec la précarité dans la Fonction publique.
Il est urgent et indispensable d’offrir des perspectives d’emploi stable et de qualité à tous les agents aujourd’hui non titulaires.
Il est nécessaire de permettre à la Fonction publique de répondre à l’exigence de permanence et de continuité des services rendus aux usagers.