La FSU s’inquiète de la multiplication des problèmes sanitaires dans l’académie de Guadeloupe : Sargasses, eau potable, rats, gale…
En effet, il ne se passe pas une semaine sans que des écoles soient fermées pour cause de mauvaise hygiène liée aux rats. Pas un mois sans qu’une école, un collège, un lycée, l’université mais aussi les particuliers, les institutions, les entreprises, … soient victimes de coupures d’eau, parfois très longues et posant de vrais problèmes d’hygiène comme par exemple l’épidémie de gale qui sévit actuellement dans les écoles comme rarement.
Les algues sargasses s’échouent en nombre sur les plages de Guadeloupe de plus en plus fréquemment et exposent la population pendant des semaines à une dizaine de gaz à l’odeur pestilentielle, tous plus nocifs les uns que les autres et dont l’effet cocktail n’est pas connu. Un épisode d’échouage de Sargasses exceptionnel par son intensité est d’ailleurs en cours depuis plus d’un mois sans qu’aucune réaction autre que communicationnelle n’ait eu lieu de la part des pouvoirs publics.
C’est à chaque fois la même chose. Les enseignants, les élèves, les parents, les usagers, les citoyens sont obligés de prendre à partie les pouvoirs publics pour que le principe de précaution inscrit dans la loi soit appliqué. Malgré cela, il n’est d’ailleurs que rarement appliqué ou après de multiples atermoiements incompréhensibles et préjudiciables pour la population.
La FSU rappelle à l’état français et aux collectivités de Guadeloupe que la santé humaine n’a pas de prix. C’est avant tout l’intérêt général qui doit dicter les politiques publiques surtout en cas d’urgence. Les comptes publics viennent après.
Pour chaque problème sanitaire et particulièrement celui des sargasses et de l’eau, la FSU exige que :
- le principe de précaution s’applique en Guadeloupe comme dans n’importe quelle région de France,
- des mesures de mises à l’abri s’appliquent immédiatement pour toutes les populations exposées,
- des solutions techniques et financières soient mises en œuvre rapidement pour stopper l’exposition des populations et prévenir les prochains épisodes.
- l’état prenne toute sa place aux côtés des collectivités sur tous les plans (financiers, techniques, …).
Les Lilas le 23 mai 2018