Un contexte de violence sociale, de tensions internes fortes et de répressions inacceptables.
La situation sociale se dégrade en France.
Le gouvernement persiste à vouloir imposer des réformes qui creusent un peu plus le fossé qui sépare les plus riches des moins favorisé.e.s. Ceci est confirmé par un récent rapport de l’OFCE, confirmant que les mesures prises par le gouvernement bénéficieront surtout aux plus aisé.e.s des français.e.s. La FSU dénonce une politique libérale lourde de conséquences pour les salarié.e.s du privé comme pour celles et ceux du public ainsi que pour les retraité.e.s. Dans les entreprises publiques, dans la santé, dans les transports, dans les universités et dans la Fonction publique, mais aussi dans le privé, les personnels et usagers se mobilisent pour demander la mise en oeuvre d’autres choix stratégiques et opérationnels.
Dans l’enseignement supérieur, le gouvernement, dans l’impasse politique face aux résistances de la communauté universitaire, a recours à des actes autoritaristes que la FSU dénonce avec la plus grande force. La dissolution des conseils centraux par la Ministre Vidal à Toulouse en est un exemple frappant.
Parallèlement à cette violence sociale, l’Université française a vécu une violence physique à un niveau rarement rencontré, avec d’une part l’intervention disproportionnée des forces de l’ordre dans l’enceinte même d’universités, sollicitées par des présidents d’université, et d’autre part les agressions perpétrées par des milices d’extrême-droite. Cette violence à l’égard des étudiant.e.s et personnels en lutte doit cesser. La FSU condamne toute violence qui conduirait à dégrader nos outils de travail et à mettre en danger les personnes.
L’Université doit rester lieu d’accueil, d’échange, d’élévation du niveau de formation, de liberté et de construction d’un avenir commun pour toutes et tous, au bénéfice de tou.te.s.
Cet idéal est aujourd’hui compromis par le mépris exprimé par le gouvernement à l’égard de l’université et de ses usagers.
La violence administrative organisée par la Ministre Vidal est, elle, en train d’être infligée aux générations de futur.e.s bachelier.e.s. C’est la conséquence de l’entêtement du ministère à vouloir imposer la sélection à l’Université coûte que coûte à travers la loi ORE et son outil Parcoursup, pour persévérer dans le sous-financement des formations de licence.
Il faut sortir de cette spirale mortifère et abandonner le processus ainsi engagé.
Par ailleurs, le risque de fissure au sein de la communauté universitaire est aujourd’hui grand. La FSU invite les président.e.s d’université, eux-mêmes universitaires et élu.e.s de l’université, à écouter et respecter les positions exprimées par leurs collègues et à ne pas se soumettre aux injonctions d’un gouvernement qui multiplie les iniquités.