L’opération « CAP22 » lancée par le gouvernement sur l’avenir de la Fonction publique se traduit par des annonces ministérielles unilatérales concernant l’éducation nationale et ce en plein été…
Un nouvel exemple du peu de cas que le gouvernement fait du dialogue social avec les représentants des personnels.
Le Premier ministre a en effet fait état hier, par communiqué, des orientations décidées pour l’Éducation nationale.
Nombre d’entre elles ont déjà été dévoilées par le Ministre de l’Éducation nationale (réforme territoriale, formation…) et sont déjà prévues à l’agenda social de ce ministère. Par contre, d’autres n’avaient été abordées en aucune manière (profilage des postes, création d’une agence d’évaluation…).
Ce communiqué confirme une orientation que la FSU ne partage pas: fusion des académies qui risque de dégrader le service public et qui préfigure une régionalisation accrue de la politique de l’éducation Nationale, profilage des postes, développement des parts individualisées des rémunérations…, autant de fausses solutions aux problèmes d’attractivité des métiers de l’enseignement.
D’autres mesures restent floues : « pré recrutements », moyens et modalités pour la formation continue, définition de la « RH de proximité », architecture de la formation initiale des enseignants.
Pour prétendre répondre aux enjeux, le gouvernement choisit des projets axés sur l’individualisation des personnels, une gestion plus technocratique du système éducatif donnant de plus en plus de poids au local.
Le gouvernement évite de répondre à bien des questions comme celle des moyens à mettre en œuvre: créations de postes nécessaires, revalorisation des conditions de travail, des rémunérations, véritable développement de la formation initiale et continue. Pour la FSU la qualité du service public d’éducation est indispensable pour réduire les inégalités sociales et territoriales.
Porteuse depuis toujours d’un réel projet éducatif au service de la réussite de tous les élèves, et défendant l’expertise professionnelle des personnels, enseignants et non-enseignants, et leurs métiers, la FSU demande au Ministre de L’éducation à être reçue dès la rentrée pour faire le point sur ces mesures, et l’ouverture de discussions avec les organisations syndicales sur chacun de ces sujets.