Le Premier ministre a confirmé hier dans une interview au JDD les orientations libérales du gouvernement. Il prépare le budget 2019 en conséquence notamment avec une baisse des dépenses publiques.
« Nous voulons que les Français puissent revenir vers le travail » explique le Premier ministre. Mais de toute évidence, il considère que l’Etat n’a pas à montrer l’exemple en créant les emplois nécessaires dans la Fonction publique. Pire, il confirme 4 500 suppressions de postes en 2019.
Alors que nous sommes à la veille de la rentrée, aucun mot, aucun engagement pour l’Education nationale, l’Enseignement agricole, l’Enseignement supérieur ou encore pour la Culture !
Alors que depuis plus d’une année, des mesures régressives s’accumulent contre les agent-es de la Fonction publique, ceux-ci sont encore considéré-es comme une charge et non pas comme un investissement.
Pour habiller ces attaques, le Premier ministre feint de laisser croire que la transformation de l’action publique, pour gagner en efficacité, passe par une baisse des emplois. Qui peut croire que les hôpitaux, les Écoles, les services de Justice, de l’agriculture… et les collectivités territoriales peuvent jouer tout leur rôle sans des fonctionnaires en nombre suffisant pour cela ? Sauf à imaginer que nombre de missions n’ont plus à relever de l’Etat comme le prévoit d’ailleurs le gouvernement dans le cadre de CAP22.
A cette rentrée, la FSU reste engagée et bien déterminée à promouvoir une Fonction publique offrant des services de qualité à toutes et tous les usager-es sur l’ensemble du territoire, à défendre et conforter le rôle des agent-es ainsi que leurs conditions de travail et leur pouvoir d’achat.
De même elle continuera à défendre les retraité.es. Le quasi gel des pensions pour les deux prochaines années, dans un contexte de reprise de l’inflation et après la hausse de la CSG, est une confirmation que le gouvernement les prend directement pour cibles. A l’inverse, la FSU demande des mesures en faveur de leur pouvoir d’achat.
De même, elle ne laissera pas une nouvelle réforme des retraites dégrader encore plus le système de retraites des salarié-es du privé comme celui des fonctionnaires ni le niveau de leurs pensions à venir.
Ce budget de restrictions prévoit aussi la baisse de nombre d’allocations, la suppression des cotisations sociales sur les heures supplémentaires, privant la Sécurité sociale de ressources… Cela pénalisera bon nombre de citoyen.ne.s dans une société où les inégalités sont déjà trop fortes.
La FSU privilégie pour sa part un système de solidarité, une meilleure répartition des richesses produites pour permettre davantage de justice sociale. Elle demande au gouvernement l’ouverture d’un réel dialogue social sur ces enjeux.
Les Lilas le 27 août 2018