La crise sociale que vit déjà notre pays et dont on annonce des développements encore plus dramatiques au cours des prochains mois donne au mouvement social une grande responsabilité : celle d’imposer des solutions progressistes de sortie de crise, notamment en remettant les questions de salaires et d’emploi au cœur des politiques publiques. Salaires et emplois ne sont pas des freins à la « relance », ce sont, à l’inverse, des solutions.
Le gouvernement fait mine de traiter la première question, apparence dont il ne s’embarrasse même pas pour la deuxième. Hôpitaux et EHPAD dont les carences structurelles éclatent au grand jour au moment de la vague épidémique ? Le gouvernement ne consent à répondre, et très partiellement, que sur le volet salaires à travers le « Ségur », mais, pour ce qui concerne les emplois, continue à fermer des postes de soignant-es et donc des lits d’hôpitaux et des places en EHPAD. Écoles, établissements scolaires et universités dont l’organisation est bouleversée alors que le retard accumulé est déjà important ? Jean-Michel Blanquer se contente de faire une promesse non chiffrée et sans date de mise en place de « prime d’équipement » pour les seul-es enseignant-es, mais ne prévoit aucun adulte supplémentaire pour, par exemple, pouvoir prendre les élèves en petits groupes, pas plus qu’il n’envisage le renforcement des équipes pluriprofessionnelles pour assurer le suivi d’élèves qui ont pourtant subi une période de confinement éprouvante.
Aucun moyen nouveau n’est donné aux services publics en général. Dans le même temps, des milliards d’euros sont donnés directement aux entreprises, sans obligation pour elles de maintenir l’emploi et les salaires.
Une première étape de mobilisation est programmée dès le 17 septembre pour la défense de l’emploi, des salaires et des services publics, la FSU la soutiendra dans la perspective de construire un mouvement social plus large. Solidarité et justice sociale doivent guider nos actions, davantage encore en période difficile.