Le record d’abstention aux scrutins du 20 juin est un événement majeur qui dit beaucoup de l’état de notre vie politique et de notre société toute entière. S’y ajoutent les scores des partis d’extrême droite certes en régression mais encore très hauts. Globalement, le 1° tour des élections régionales, départementales et territoriales a livré un tableau saisissant du pays qui ne peut qu’inquiéter notre syndicalisme de transformation sociale qui cherche à créer des dynamiques collectives et s’appuie sur la mobilisation du plus grand nombre. En cette veille de second tour, la FSU appelle à aller voter pour battre l’extrême droite et faire échec à ses projets de régression sociale toujours en mesure de l’emporter dans certains territoires. Le repli sur soi plutôt que la recherche d’une meilleure répartition des richesses, la désignation de boucs émissaires en lieu et place du traitement des questions sociale et écologique, le dénigrement de tout discours de concorde et de solidarité qui ne verse pas dans le simplisme, la stigmatisation et la surenchère sécuritaire ambiantes : voilà ce que charrient ces vents mauvais, voilà aussi ce contre quoi nous sommes déterminés à lutter en défendant un autre modèle de société.
Il appartient tout particulièrement à la FSU, dans la période électorale qui va de nouveau s’ouvrir et mener vers les élections présidentielle et législative, de faire entendre qu’un autre projet est souhaitable et possible. En tant qu’agent-es de la Fonction publique et donc actrices et acteurs au cœur des enjeux de la société, nous sommes légitimes à dessiner les contours de nouveaux possibles et à rendre ces alternatives crédibles aux yeux du plus grand nombre.