Les retraité·es qui perçoivent plus de 1 400 euros mensuels assimilé·es à des proteuses et proteurs du système dont il faut s’empresser de dégrader encore le niveau de vie, des enseignant·es qui travaillent (et encore, est-ce vraiment un travail ?) à peine un mi-temps par semaine six mois par an selon un ancien Président, des agent·es du public accusé·es par leur ministre « d’absentéisme », c’est-à-dire d’user et abuser des arrêts maladie (qui, au passage, sont pourtant décidés par des médecins !) avec les 3 jours de carence et le passage à 90 % de l’indemnisation sont des mesures d’une brutalité inouïe.
C’est peu de constater la rudesse de l’entrée dans la saison froide cette année, nous voilà en tous cas, comme le dit l’expression, « habillé·es pour l’hiver ».

Derrière toutes ces attaques récentes qui s’ajoutent aux précédentes (baisse du pouvoir d’achat, des salaires et des pensions, montée en puissance de l’inique réforme des retraites, suppressions de postes, dégradations des conditions de travail, etc.) se niche un profond mépris pour les réalités quotidiennes du monde du travail.
Faire la classe, donner des soins, travailler en extérieur, aider des personnes, se consacrer à sa tâche de manière générale, alors que l’on est malade, trop âgé·e, et avec la perspective d’une retraite de misère, au-delà d’une attaque majeure contre nos droits, cela relève d’un mépris profond de l’idée que nous nous faisons de l’exercice de nos métiers.

C’est donc une mobilisation dans la durée qu’il faut enclencher, le 3 décembre en se joignant massivement aux actions des retraité·es, le 5 décembre dans toute la Fonction publique, et ensuite en poursuivant la mobilisation sous toutes les formes possibles pour imposer d’autres choix : l’hiver social arrive, à nous de les « rhabiller » en envoyant valser cette politique antisociale.