À l’heure où nous mettons sous presse, le Premier ministre vient de répondre à l’ultimatum lancé le 18 septembre, par une invitation de l’intersyndicale à Matignon. Mais il faudra plus qu’une invitation ! Un budget d’austérité pour 2026 porterait un coup fatal à notre modèle social, aux services publics et à la Sécurité sociale. Pour l’ensemble des usager·es qui iront à l’école, au collège, au lycée, à l’université, à l’hôpital… qui auront besoin d’aide, d’accompagnement, de réponses en 2026, et qui trouveront des personnels dans l’incapacité de leur rendre un service de qualité.
Mais pas seulement.
Un service public mal ou insuffisamment rendu détache et détourne la population de ce bien commun, conduisant celles et ceux qui le peuvent à faire le choix du
privé, et renvoyant les autres au dénuement, au sentiment d’abandon et de trahison.
La pérennité, l’existence même des services publics, repose sur la présence de personnels en nombre suffisant, formé·es et engagé·es pour l’intérêt général. La crise d’attractivité des métiers des services publics, couplée au besoin de remplacer les nombreux départs en retraite, hypothèquent dorénavant la possibilité même de répondre aux besoins de la population. À cela s’ajoute la perspective de besoins nouveaux, notamment du fait du changement climatique.
Comment convaincre les étudiant·es d’embrasser les métiers des services publics ? Comment convaincre celles et ceux qui les exercent au quotidien d’y rester ? Comment doter notre pays d’une capacité d’action publique à la hauteur des besoins immenses de la population dans les vingt prochaines années ?
C’est de cela qu’il est question cette année dans le débat sur le budget et c’est pourquoi la FSU est pleinement engagée dans la mobilisation contre l’austérité, pour un budget de justice sociale, fiscale et environnementale.
C’est un choix qui engage l’avenir de notre pays, un choix stratégique.
Caroline Chevé