Les débats budgétaires se poursuivent au Parlement, dans la plus grande confusion. Ce qui est voté en commission sera-t-il voté en plénière ? Le décalage de la réforme des retraites voté à l’assemblée le 12 novembre sera-t-il rejeté par le Sénat ? Le vote aura-t-il lieu ou le budget sera-t-il finalement passé par ordonnances ? Le gouvernement tombera-t-il ? Une dissolution s’ensuivra-t-elle ?

La taxe Zucman a été écartée. Les plus grandes fortunes, qui amassent des richesses considérables, peuvent compter sur de loyaux serviteurs qui veillent au grain, au sein du MEDEF, d’une partie des médias, des élu.es… Les rares avancées qui émergent sont systématiquement assorties d’un financement sur le dos des plus fragiles et des services publics. Les plus mauvais coups ne sont pas écartés : gel des promotions, suppression d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, 3 jours de carence pour la territoriale, retraite par capitalisation dès la naissance… un vrai concours Lépine !

Pourtant rien n’est encore joué, le débat budgétaire durera jusqu’à la mi-décembre. Les maigres concessions du gouvernement, sur les retraites des femmes fonctionnaires ou sur la troisième semaine de congé pour grossesse pathologique, traduisent sa faiblesse et nous incitent à élever le rapport de force, pour arracher des mesures de justice sociale : des moyens pour les services publics et pour la Sécurité sociale, des augmentations de salaire et la revalorisation des carrières de la fonction publique, l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, la sortie de la précarité en commençant par un statut pour les AESH, et l’abrogation de la réforme des retraites.

Le 2 décembre à l’appel de la FSU, la CGT et Solidaires, les agent.es de la fonction publique et les salarié.es du privé, diront ensemble, avec le soutien de la population, dans les grèves et les manifestations, que cette sinistre comédie a assez duré.