Communiqué FSU
Les Lilas, le 3 décembre

La FSU du Gers est intervenue dès le 21 novembre lors du CDEN (conseil départemental de l’éducation nationale), suite à l’intervention de la gendarmerie avec des chiens dans des établissements scolaires du Gers, à des fins de contrôle et de recherche de drogue. Elle s’est indignée de l’organisation de telles opérations à l’intérieur des établissements, et des classes, et de la façon dont elles se sont déroulées à Pavie (17 nov) et à Marciac (19 nov). Elle a dénoncé les a-priori sur la jeunesse, la violence de l’opération, notamment envers les jeunes élèves, le mépris à l’encontre des élèves et des personnels des établissements scolaires et l’aspect contre productif de telles méthodes qui finalement entraînent méfiance ou ressentiment à l’égard de la gendarmerie ou la police.

Depuis le début de cette lamentable affaire, la FSU du Gers demande que cesse rapidement la confusion entre prévention et répression ; aussi, elle s’est réjouie que l’inspecteur d’Académie et le colonel de gendarmerie se soient rencontrés pour une remise à plat des dispositifs de lutte contre la drogue dans les établissements scolaires du département. Le 28 novembre, ils ont déclaré avoir décidé de stopper les interventions prochainement prévues à l’intérieur des établissements. Elles vont être remplacées par des actions de prévention préparées avec les équipes éducatives.

La FSU exige le respect de ces engagements.

Au delà du seul cas du Gers, la FSU demande fermement qu’en matière de lutte contre la drogue, les mesures préventives et éducatives en direction de la jeunesse soient privilégiées. Elles impliquent le respect des jeunes et doivent être le contraire de ces opérations brutales ou spectaculaires, et de plus traumatisantes. Elles nécessitent un véritable travail de fond avec des moyens appropriés, qui doit se faire partout, sous la responsabilité des équipes éducatives.