Le Ministre de l’Education nationale a présenté, le 4 février, son agenda de la refondation aux organisations syndicales. Il place prioritairement 3 chantiers en perspective : l’Education prioritaire, le collège et la question du décrochage. Il propose d’ouvrir des négociations pour la mise en œuvre de mesures catégorielles concernant notamment les personnels en catégorie C et les Professeurs des écoles. Il renvoie après le débat parlementaire, les discussions sur les services des enseignants et la mobilité professionnelle.
La FSU avait demandé la présentation d’un tel agenda afin d’avoir davantage de lisibilité sur le projet éducatif du gouvernement et de permettre les discussions indispensables avec les organisations syndicales.
La FSU partage l’urgence de travailler sur les 3 chantiers proposés. Mais elle a demandé que les autres sujets, particulièrement les lycées, ne soient pas ignorés car les attentes d’un véritable changement sont fortes. La FSU se félicite de la priorité à l’Ecole primaire mais la réussite des élèves exige de penser leurs parcours de la maternelle à la fin du lycée.
La FSU a demandé à ce que dans le même temps, les négociations déjà engagées que ce soit sur l’Ecole primaire ou la formation des enseignants se poursuivent, avec la mise en place d’un calendrier de discussion, et que les dossiers éducatifs ne soient pas examinés en dehors des problématiques posées par d’autres discussions en cours que ce soit sur la décentralisation ou la question salariale à la Fonction publique .
La FSU a également demandé que les questions de pilotage et gouvernance du système éducatif soient abordées ainsi que celles liées la réalité des métiers, à leurs évolutions. Tous les personnels de l’Education sont concernés. Les évolutions du système éducatif nécessitent de travailler sur les missions des enseignants mais aussi celles des assistants sociaux, infirmières, personnels d’encadrement ou administratifs. C’est d’abord à travers l’examen des missions des différents personnels, que la FSU propose de débattre des mesures catégorielles qui doivent être prises.
Le ministre a affirmé que ces mesures s’inscriraient dans les contraintes budgétaires actuelles que la FSU conteste. Les mesures envisagées par le ministère sont donc à préciser. C’est ce que la FSU demandera dans les négociations annoncées comme devant s’ouvrir après le 7 février.
La FSU demande que l’agenda social soit maintenant établi de manière détaillée et que le contenu de chacune des thématiques soit précisé. Ces discussions devront aussi associer mieux les personnels, aucune évolution du système éducatif n’étant possible sans leur implication.