Baisse des APL aveugle et sourde, suppression des contrats aidés, les mesures annoncées par le gouvernement ciblent sans équivoque les plus fragiles pour trouver des sources d’économies.
Pour les professionnels du travail social ce n’est malheureusement pas une découverte nous qui voyons au quotidien les effets désastreux de la dérégulation et des diminutions des moyens. Cette année encore, les dotations des départements fondent laissant la prévention sociale aux financements privés qui seront remboursé par la puissance publique uniquement en cas de succès.
A l’Éducation nationale la situation est très tendue. La nouvelle circulaire de mission du service social élèves se met en place de manière très disparate dans les académies soulignant ainsi une nouvelle fois les inégalités de territoires et le manque de postes. Dans le supérieur, même constat alors que les situations de pauvreté touchent de plus en plus massivement les étudiants et que les moyens humains et financiers pour les soutenir sont toujours très insuffisants.
Au même moment, sous couvert d’efficacité, les fichiers sociaux se développent, obligeant les citoyens qui ont nécessité à recourir aux aides financières à s’y faire recenser. La CNIL accepte l’idée de livrer des données confidentielles sans réaliser le danger que cela représente pour nos vies privées et la sécurité de tous lorsqu’il s’agit de personnel comme celui du ministère de la Défense.
Le SNUASFP et la FSU poursuivront la lutte pour faire reconnaître l’importance d’un service public du travail social par la création de postes, le recrutement et un financement à hauteur des besoins.