La FSU a pris connaissance de nouveaux témoignages publiés dans la presse ce matin concernant la manifestation nocturne du samedi 7 mars à Paris et ses suites. Ces témoignages confirment les informations recueillies par la FSU sur ces événements. Les images d’un cortège chargé avec violence et de militantes traînées dans les escaliers du métro étaient déjà insupportables, la FSU est déjà signataire d’un communiqué unitaire (communiqué des « grandes gagnantes ») qui condamne fermement ces agissements. Aujourd’hui, le récit des conditions d’interpellation et de la garde à vue publié par le journal « L’Humanité » vient ajouter un motif supplémentaire de colère, les insultes sexistes et les humiliations subies décrites par les militantes féministes soulèvent l’indignation.
La FSU demande à ce que toute la lumière soit faite sur l’ensemble de ces événements : déroulement de la manifestation, conditions d’arrestation et de garde à vue, etc. Si les faits relatés sont avérés, ils sont d’une violence inouïe pour les personnes concernées et une humiliation faite à toutes les femmes et féministes, révélatrices d’un sexisme et de violences faites aux femmes persistants. Plus que jamais, un plan ambitieux de lutte contre les violences sexuelles et sexistes s’impose. Concernant les violences policières, cela appelle des réponses immédiates en termes de sanctions non seulement des auteurs mais aussi des donneurs d’ordre, et à plus long terme une formation initiale et continue renouvelées et renforcées des policier-es, et de l’usage des moyens employés pour un maintien de l’ordre respectueux des principes républicains.
Les Lilas, le 11 mars 2020