Ccommuniqué de presse FSU

Les Lilas, le 30 novembre 2011

Les chiffres du nombre d’inscrits à Pôle emploi pour le mois d’octobre font apparaitre la hausse la plus importante depuis les quatre derniers mois. Ce sont 5 064 700 personnes qui sont concernés (+ 4% en un an).

Le nombre de personnes inscrites en catégorie A augmente sur un an de 4,9% (+ 34 400 en un mois).

L’ensemble des clignotants est passé au rouge : la situation des femmes: (+ 6,9% sur un an), et des plus de 50 ans (+15,5% en un an) se détériore : (dont 2,4% en un mois) et les chômeurs de très longue durée, inscrits depuis 3 ans et plus (+ 21,5% en un an) attestent d’une cristallisation du chômage pour certaines catégories de la population ; le recueil des offres d’emploi collectées par Pôle emploi diminue quelles que soient les catégories.

Pour la FSU, ces éléments incontournables soulignent l’impuissance des politiques gouvernementales initiées par le ministère de Xavier BERTRAND.

Les menaces concernant le durcissement du contrôle des chômeurs, notamment par le biais de l’application des textes sur « l’offre raisonnable d’emploi » ne résoudront rien. De même les polémiques orchestrées sur les métiers dits en tension comme sur les offres d’emploi non satisfaites sont vaines par rapport à l’ampleur des problèmes qui se posent.

La future convention tri-partite (2012-2014) fixant la « nouvelle feuille de route » pour Pôle emploi est déjà obsolète. Adoptée hier par les instances de l’UNEDIC, elle doit être examinée par le Conseil d’administration le 2 décembre prochain. Celui-ci doit refuser son adoption, engager un processus de renégociation et dans l’attente établir un plan d’action transitoire.

La FSU demande un véritable plan d’urgence de stabilisation de Pôle emploi et pour cela reconsidérer le financement de l’établissement public. Cela nécessite l‘engagement de l’Etat pour compenser les diminutions de financement de l’UNEDIC, et pour assurer une augmentation de moyens afin de faire face à la baisse de ceux-ci entraînée par le contexte de récession. Les services aux demandeurs doivent être reconsidérés en refusant l’augmentation des délais de réception et de traitement des dossiers d’indemnisation. Les relations avec les entreprises ne doivent pas être diminuées ni traitées comme une variable d’ajustement.

Pour la FSU, ces mesures sont urgentes pour permettre à Pôle Emploi de jouer réellement son rôle notamment dans cette période de crise économique et sociale.