Le droit à l’avortement ne fait l’objet d’aucune remise en cause en France, nous dit la Commission des lois du Sénat qui a rejeté le 12 octobre la proposition de loi constitutionnelle présentée par la sénatrice Mélanie Vogel et ses collègues visant à introduire le droit à l’avortement et la contraception dans la Constitution.

Certes, pour l’instant, quoique les opposant.e.s à l’avortement n’ont jamais lâché prise, sont très bien organisé.e.s et disposent de moyens considérables. Pour l’instant, car dans certains pays où l’extrême droite est arrivée au pouvoir, le droit à l’avortement a été effectivement remis en cause, la Hongrie, la Pologne en sont la démonstration. Qui aurait cru il y a quelques années que la Suède, de tradition sociale démocrate, en arriverait à voter pour un parti d’extrême droite dans une coalition prête à gouverner ?

Nous ne sommes pas, nous le savons bien, à l’abri en France de ce type de séisme.