Communiqué de presse de la FSU Guadeloupe
Point à Pitre, le 19 février 2009
Profondément touchée et attristée par la mort dans des conditions dramatiques du responsable syndical CGTG des impôts et membre d’Akiyo, Jacques Bino, la FSU Guadeloupe, adresse ses sincères condoléances à sa famille, ses proches, ses amis, ses camarades de la CGTG et d’Akiyo, ainsi qu’à tous ceux qui partageaient les valeurs et les combats de notre défunt camarade. La FSU Guadeloupe sera vigilante pour que toute la lumière soit faite sur la mort de Jacques Bino et appelle à ne pas tomber dans le piège de la violence.
La FSU Guadeloupe appelle l’ensemble des personnels à manifester leur soutien à la famille et aux proches de Jacques Bino. Elle appelle à la poursuite de la mobilisation dans le calme et la dignité et à manifester jeudi 20 décembre à Pointe-à-Pitre. Elle exige la réouverture immédiate de véritables négociations sur la base de propositions financées.
La FSU rappelle que la politique gouvernementale actuelle, privilégiant le tout répressif, renonce à la priorité à l’éducation. En Guadeloupe, 1000 jeunes se retrouvent sans solution d’orientation chaque année. La MGI (Mission Générale d’Insertion) qui accompagnait des jeunes en difficulté a été démantelée. La Guadeloupe a le triste record des collèges les plus peuplés de la République. 45% des jeunes de moins de 30 ans en situation d’activité sont au chômage. Ceux qui travaillent sont souvent dans la précarité (contrats aidés, temps partiels imposés, CDD). L’avenir des jeunes est d’ailleurs assombri par la politique de suppression de postes dans l’éducation, la suppression des RASED (Réseau d’Aide des Enfants en Difficultés), des BEP, le manque criant de place en BTS et DUT obligeant bien des bacheliers à s’inscrire à l’université dans des cursus inadaptés à leur formation pré bac, par la réforme des concours de recrutement des enseignants rendant plus difficile l’accès de ces professions aux jeunes issus des couches sociales défavorisées…
La FSU Guadeloupe exige pour la jeunesse un véritable plan d’urgence pour l’éducation et la formation avec des moyens en personnel et en infrastructures. Elle exige un plan de formation et de résorption de la précarité (contrats aidés, contractuels) pour permettre l’insertion professionnelle. La FSU Guadeloupe somme le gouvernement d’abandonner toutes ses contre-réformes particulièrement destructrices pour la société guadeloupéenne, et notamment en revenant sur les suppressions massives de postes dans l’éducation.