« Il n’y aura pas de décret » a annoncé dimanche 23 juin la ministre des Outre-mer ! Elle a ainsi confirmé que le décret sur la réforme des congés bonifiés ne serait pas publié en juillet comme le prévoyait l’Elysée. En outre, Annick Girardin a dit « vouloir négocier » avec les syndicats et les parlementaires. Cette situation est le premier résultat des mobilisations des agent-es.
Avec sa formule « moins longtemps, plus souvent », le gouvernement a le projet de remettre en cause ce qui fonde les congés bonifiés et en particulier de supprimer le congé supplémentaire de 30 jours et surtout « l’indemnité de vie chère » qui est versée durant le congé. L’abandon du versement de la sur-rémunération pendant le congé serait une brèche ouverte sur le principe même de l’indexation des salaires dans les outres-mers. Car contrairement aux déclarations du Président de la République, la réforme envisagée ne correspond en rien aux demandes et aux besoins des agent-es. Pire encore, cette réforme est constitutive d’une nouvelle discrimination à l’encontre des fonctionnaires originaires de l’Outre-mer.
A l’opposé des orientations gouvernementales contre les droits des originaires de l’Outre-Mer, la FSU avec les autres organisations syndicales exigent :
- L’arrêt de la suppression de la bonification des 30 jours
- Le maintien de la sur-rémunération versée pendant le séjour
- Le maintien de la prise en charge des frais de transport par les employeurs
Ce qui est en jeu, ce sont bien les droits des agent-es originaires des DOM, qu’elles ou qu’ils soient affecté-es en métropole ou dans les DOM. Une concertation est annoncée, la FSU y portera la voix des personnels et s’opposera à toute réduction de leurs droits. La FSU se félicite de la mobilisation des agent-es qui a permis ce recul du gouvernement et l’ouverture de négociations.
Elle restera vigilante au strict respect des droits de tous-tes les agent.e.s concerné.e.s.
Les Lilas le 24 juin 2019