Alors que se tient aujourd’hui le deuxième conseil stratégique de la dépense publique, la FSU alerte sur les conséquences de toute solution qui viserait à faire porter les prochaines économies sur la Fonction publique et sur ses agents.
En annonçant une réduction d’au moins 50 milliards d’économies pour réduire le déficit public et financer le pacte de responsabilité pour les entreprises, le Président de la République s’est placé dans l’impasse de l’austérité.
Car, en annonçant en même temps vouloir baisser les impôts, comment procéder sans porter atteinte à la protection sociale, à la fonction publique et aux services publics ? Comment le gouvernement peut-il affirmer en même temps vouloir défendre le modèle social de notre pays auquel les français sont attachés ?
Pour la FSU, faire de la protection sociale et la fonction publique une variable d’ajustement budgétaire, met de fait en péril notre modèle social et affaiblit les solidarités !
La réduction de la dépense publique engagée depuis des années, s’est déjà traduite par une baisse de pouvoir d’achat des fonctionnaires et une réduction considérable des emplois, une dégradation des services publics et de la protection sociale.
Le « moins d’Etat » pour « plus d’efficacité » ne marche pas !
Alors que la Fonction publique et ses agents ont déjà beaucoup supportés les conséquences de cette politique d’austérité, la FSU tient aujourd’hui à mettre en garde le gouvernement : aller encore plus loin dans les reculs, par exemple en remettant en cause l’avancement des fonctionnaires, et donc le principe d’une fonction publique de carrière, serait un casus belli.
La FSU rappelle que les agents attendent toujours l’ouverture de négociations pour une revalorisation des salaires des fonctionnaires après 4 années consécutives du gel de la valeur du point d’indice.
La FSU reste convaincue que notre pays a besoin de sa Fonction publique, qu’elle soit d’Etat, Territoriale ou Hospitalière, comme il a besoin de l’ensemble de ses services publics et de ses agents.
Ils sont un puissant levier pour lutter contre les inégalités et les injustices sociales, pour répondre à tous les besoins sur l’ensemble du territoire et faire face aux évolutions sociales, démographiques, économiques, aux exigences écologiques.
Ils sont aussi créateurs de richesse et participent au développement de l’activité et de l’attractivité de notre pays. Ils ont donc besoin d’être soutenus et développés, et c’est particulièrement vrai en période de crise.
La FSU, porteuse d’autres solutions pour équilibrer les comptes publics, reste donc particulièrement attentive et vigilante sur toutes les mesures qui seront proposées aujourd’hui. Elle s’opposera à toute décision portant atteinte aux services publics, à la protection sociale, à la fonction publique et ses agents.
Si cela devait être le cas, elle en informerait les personnels et les mobiliserait, dans l’unité la plus large, pour peser sur les choix possibles.
Les Lilas, samedi 08 février 2014