Communiqué de la FSU
Les Lilas , vendredi 26 Septembre 2008
Alors que nous sommes confrontés à une crise d’une ampleur exceptionnelle dues aux dérégulations et à une politique qui porte au pinacle le marché et la concurrence, alors que de partout on entend en appeler au retour de l’État, le discours du Président de la République et le projet de Budget présenté ce matin en conseil des ministres, restent marqués par les mêmes dogmes qui ont nourri cette crise et fait la preuve de leur incapacité à y remédier. On peut se demander s’il ne s’agit pas en fait de préparer l’opinion à une politique d’austérité aggravée au lieu de faire face à la crise.
Ainsi rien n’est fait pour empêcher les dysfonctionnements du système bancaire et financier ; bien au contraire on poursuit la politique de libéralisation avec le projet de privatisation de la Poste ou la libéralisation du livret A qui vise à remettre entre les mains de banques l’instrument clé du financement du logement social.
Maintenant des choix fiscaux qui ont démuni l’Etat de capacités d’intervention, accru les inégalités en faveur des plus riches sans contribuer à la croissance, le projet de Budget programme de nouveaux sacrifices et des coupes supplémentaires dans l’emploi public avec des chiffres jamais atteints.
Ce sont l’ensemble des services publics qui vont être touchés, et en particulier l’enseignement et la recherche. Dans un contexte où le Président prône un rôle nouveau de l’Etat celui-ci va se trouver encore moins capable de faire face aux besoins et l’investissement dans l’avenir est délibérément sacrifié. Le risque est grand de voir les inégalités s’accroîtrent et la solidarité envers les plus démunis reculer.
Les salariés du public et du privé, les retraités, les chômeurs payeront le prix de ces choix injustes et inefficaces en termes de pouvoir d’achat, d’emploi, de protection sociale, d’accès aux services publics.
Autant de raisons de mobiliser massivement le 7 octobre au plan interprofessionnel et le 19 octobre dans l’éducation.