La journée de mobilisation et de grève du 5 décembre a été une réussite dans l’Éducation nationale. La grève a été majoritaire et les personnels de notre champ ont été très nombreux dans les cortèges. L’Éducation nationale a été en pointe dans cette mobilisation de la Fonction publique.

Cela illustre ce que nos organisations pointent depuis plusieurs mois. L’Ecole est à un point de bascule, asphyxiée par le manque de moyens et avec des personnels malmenés par des réformes menées au pas de charge et sans prendre en compte leurs attentes et les réalités du terrain. Le mépris affichés par des politiques qui cherchent davantage le buzz a fortement fait réagir nos collègues qui ont exprimé leur grande colère face à cette situation : le mépris, cela suffit !

Cette première étape de la mobilisation en appelle d’autres. En effet, le gouvernement est désormais démissionnaire, son projet de budget pour 2025 n’a pas été adopté et les mesures portées par Guillaume Kasbarian ne sont plus d’actualité pour l’instant, tout comme les 4000 suppressions d’emplois. Mais nous savons que le fonctionnaire bashing est suffisamment partagé pour ne pas être à l’abri de nouveaux coups bas portés contre les personnels de l’Éducation nationale.

Nous alertons solennellement le futur gouvernement, quel qu’il soit, nous ne tolérerons pas de nouvelles dégradations des salaires et des conditions de travail. Nous continuons d’exiger une revalorisation du point d’indice et la suppression du Pacte. Tous les personnels doivent être revalorisés, sans contreparties et un vrai statut doit être créé pour les AESH. Des postes doivent être créés pour diminuer les effectifs dans les classes et pour améliorer les conditions de travail de tous les personnels. Nous suivrons de près l’élaboration du budget de l’État qui conditionne les moyens pour la rentrée 2025 et la possibilité de revaloriser les rémunérations.

Nos organisations soutiennent les actions et mobilisations des personnels qui se déploient dans les territoires. La FSU, l’UNSA Education, la CFDT, la CGT Educ’action, le SNALC et SUD Education appellent donc à poursuivre la mobilisation pour nos salaires, nos métiers et l’Ecole publique dans les semaines qui viennent (actions locales, rassemblements, interpellations publiques sur les enjeux du budget pour l’École et celles et ceux qui la font vivre au quotidien, grève là où les collègues le décident).

A Paris, le 9 décembre 2024

 

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